Affichage des articles dont le libellé est * Culture *. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est * Culture *. Afficher tous les articles

dimanche 16 novembre 2014

Red Band Society, la nouvelle série sous perfusion

Vous êtes de ceux qui sursautent en entendant « faites lui un nfs-chimio-iono » ? Vous craignez de vous faire insulter par tous les barbus de trois jours qui marche avec une béquille ? Ou alors vous rêver d’avoir une amie froide et perturbée aux origines asiatiques ? Le diagnostic est évident : la sériehospitalièrite ! C’est fréquent pas d’inquiétude. Pour cela je préconise la prise régulière de Red Band Society.
Red Band Society est une série lancée cette année aux USA, produite par Môssieur Steven Spielberg ! C’est un remake d’une série espagnole (Polseres Vermelles, les Bracelets rouges en français) sur les écrans depuis 2011. L’originalité de cette série tient au fait que l’action se situe au service pédiatrique d’un hôpital. Les malades sont des adolescents et le narrateur voix-off, Charlie, est un enfant tombé dans le coma suite à un accident. Il est cloué au lit mais entend tout ! Les personnages sont attachants et s’affinent au fil des épisodes. Leo, à la jambe coupée suite à un cancer, Dash a de graves problèmes respiratoires, Emma est anorexique, Jordi a lui aussi un cancer de la jambe et Kara un cœur fragile. Ils sont entourés d’un jeune médecin (la caution séduction) et d’une infirmière en chef dotée d’un sacré tempérament.

Leur nouvelle vie, leurs angoisses, les espoirs sont traités intelligemment avec humour et dramaturgie. On ne tombe pas dans le pathos, on s’attache. AU fil des épisodes, les personnages s’étoffent  au fil des épisodes, on découvre petit à petit un peu de ce qu’il se passe à l’extérieur. De nouveaux personnages font leur apparition dès le 7ème épisode et apportent de nouveaux enjeux.
Qui connaît cette série ? Des avis ? Qui a des pansements ?

dimanche 26 octobre 2014

"Wild", un témoignage physique et courageux !

Je suis une grande consommatrice de livres d’aventures. J’aime tellement m’engouffrer dans ces exploits qui me transportent à l’autre bout du monde, à pied, en train, sur un monocoque…J’ai une préférence, je l’avoue, pour ceux qui transpirent, qui luttent avec leur corps et leur mental… Quand je referme le livre, c’est simple, la plupart du temps soit je note une envie de voyage particulier dans mon carnet « A faire avant de casser ta pipe », soit j’achète quasiment de suite un billet d’avion/de train…ou alors je vais juste dîner indien/afghan/japonais…(ça reste entre nous bien sûr)


Pour Wild de Cheryl Strayed, je n’ai ni acheté de billet, ni écrit quoique ce soit dans mon carnet (et je ne me suis même pas jeté sur du macdo). Non, mais j’ai repensé à une petite randonnée que j'ai faite seule sur la West Highland Way (Ecosse) et une bouffée de bonheur, d’accomplissement m’a envahi. En toute modestie, mon minuscule périple n’avait rien à voir avec celui de Cheryl, mais la recherche de réponses, de mieux-être, d’expérience mentale était similaire.

Wild. Prologue. Cheryl est en pleine montagne californienne depuis 38 jours. Une de ses chaussures de randonnée vient de rouler dans le précipice. « J’avais poussé un cri incrédule ». Après le choc, elle envoie l’autre dans le vide.
Le tableau est dressé, simple et efficace dès les premières lignes. Cheryl est sur le PCT, le Pacific Crest Trail, un sentier de randonnée long de plus de 4200 kms qui traverse la côte ouest des Etats-Unis, de la frontière mexicaine à celle du Canada. Cheryl, elle, a décidé de partir de la Californie et de rejoindre l’Oregon soit 1700 kms de randonnée, seule avec un sac à dos tellement énorme qu’elle l’a surnommée Monster ! Cette idée de partir lui est venue en tombant « par hasard » sur le guide de randonnée dans le coin d’un rayonnage de librairie. Il faut dire que depuis quelques années, la vie de Cheryl a basculé dans un no woman’s land : sa mère est morte d’un cancer, sa famille s’est désolidarisé, son mariage prend l’eau, et se piquer à l’héroïne devient un loisir…


Le chemin est tantôt désertique, tantôt montagneux. Elle y affronte la chaleur, le froid, la neige, les animaux, la douleur physique avec la solitude comme unique "obligation". Les rencontres ponctuent cette longue marche dans une nature exceptionnelle et vivante. On voyage à ses côtés, on imagine les paysages qu’elle décrit, les sensations qu’elle éprouve dans l’épreuve comme dans la joie de recevoir des colis à certaines étapes.
Son expérience est une vraie leçon de vie, de courage, de confiance en soi et en la vie. Un beau témoignage à lire, relire et surtout à partager !

Si vous avez des conseils de lecture de ce type, je suis preneuse ! 

jeudi 17 juillet 2014

Viviane Maier, un documentaire passionnant

Fin des années 90, John Maloof achète lors d'une vente aux enchères un carton rempli de vieux négatifs, espérant y trouver des photos d'archives de Chicago. Après la déception de ne pas y découvrir ce qu'il cherchait, il y découvre en revanche des photos exceptionnelles, que l’on pourrait situer entre du Robert Frank, du Helen Levitt ou du Weegee. 


 Au dos d'un document, un nom. Vivian Maier. Après des recherches sur internet, rien, aucun lien, ni information sur cette photographe de génie. 
John Maloof part alors à la recherche de cette femme, en glanant des informations de ci de là. Elle est morte seulement quelques jours auparavant. 


Le jeune homme ne démord pas de sa découverte et va mener une véritable enquête pour découvrir qui était cette Viviane Maier, photographe quasi compulsive et surtout nounou. 
On le suit dans son parcours au travers de multiples rencontres étayées de nombreuses photos. En parallèle, il tente de faire reconnaître son travail auprès de musées et galeries. 

Je me suis très vite laissée emporter par ce documentaire. Un montage simple mais efficace, une véritable enquête qui nous emmène au fur et à mesure dans la découverte d'éléments révélateurs. Au delà des photos, qui sont une vraie révélation, une véritable envie d'en savoir plus sur elle nous tient aux tripes.

A la recherche de Vivian Maier de John Maloof et Charlie Siskel. 

vendredi 23 mai 2014

Bienvenue dans la cuisine de Downton Abbey !

Fan de Downton Abbey et de Gosford Park, arrêtez tout, j’ai de la lecture pour vous ! La série anglaise  Downton Abbey m’a de suite plu (même si depuis, j’ai complètement lâchée, déçue de voir que cela tournait un peu rond). Ce quotidien aux antipodes du mien, un autre siècle, deux mondes que tout oppose et ces révolutions d’alors (l’électricité, la voiture…). C’était fantastique ! 


Lorsque je suis tombée sur le livre de Margaret Powell Les tribulations d’une cuisinière anglaise, je m’en suis
emparé de suite. Et que lis-je dans l’intro ? Que ce livre initialement intitulé Below Stairs (Tout en bas de l’escalier), paru en 1968 est devenu un best-seller en Grande-Bretagne et qu’il a inspiré trois séries télé dont (« wait for it »…) notre cher Abbey ! 

Oh my God ! Margaret a un franc-parler qui nous met de suite dans l’ambiance. Elle y raconte son enfance pauvre près de Brighton dans les années 20. Sept enfants, une mère qui fait des ménages et un père artisan peintre, les repas sont très très simples, parfois c’est la soupe de pois populaire. Ils vivent dans un minuscule appartement, l’argent manque, souvent, mais on sent une joie de vivre, une folle envie d’apprendre.

Malheureusement pour elle, elle doit arrêter l’école car ses parents ne peuvent lui payer ses études d’institutrice. Elle entre alors « en condition », c'est-à-dire qu’elle va travailler pour de riches familles, dans les sous-sols de leur cuisine. Elle débute aide-cuisinière, puis deviendra cuisinière.
On y découvre la dure condition des domestiques, sous-payés, mal logés et mal nourris, à travailler quasiment tous les jours, du petit matin à tard dans la soirée. Mais sa plume rend son récit très drôle, touchant aussi. Les différentes familles où elles travaillent ont toutes leur travers, et son quotidien n’est pas souvent rose…son objectif depuis son entrée en condition ? Trouver un mari et ainsi s’arrêter de travailler pour « Eux », ceux d’en haut !
Autant vous dire, que je l’ai fini en un rien de temps et que je suis sur le point de commencer les mémoires d’une aristocrate, qui raconte son quotidien durant la même période…Le temps de le déguster avec un thé et des petits biscuits et je reviens tout vous raconter !
 

Margaret Powell, Les tribulations d’une cuisinière anglaise aux éditions Petite bibliothèque Payot, 8 €.

jeudi 15 mai 2014

Un aller simple pour l’Orient Express, Monsieur !

Mardi dernier, j’ai voyagé dans le temps en me rendant à l’Institut du Monde arabe.  Il va falloir se lever tôt si vous aussi, vous voulez emprunter l’Orient-Express pour une petite heure !
 

Dès mon arrivée sur le parvis je découvre la locomotive ! Elle est majestueuse et il ne lui manque que la fumée puisqu’une petite installation sonore la rend plus « vivante ».
Ensuite, pour tout vous avouer, j’ai dû attendre 30 minutes avant de pouvoir monter dans les trois wagons, posés là comme dans un rêve. Heureusement des plaques illustrées nous informent de l’histoire de ce train de luxe extraordinaire, au fur et à mesure que l’on avance. Créé fin 19ème, ce train part de Paris pour atteindre au fil du temps Istanbul, en passant par Venise notamment. L’Europe s’ouvre à l’Orient, mais bien évidemment, les billets coûtent chers….

Nous montons par petits groupes et accompagnés d’un guide, dans la première voiture. Il y en a trois au total, dont un wagon-restaurant et le wagon couchettes. On est bien loin du sandwich triangle et des six couchettes exigües de 2014 ! Les matériaux sont luxueux, tout est dans le détail. D’ailleurs, en déambulant dans ces wagons, on ressent les secousses d’un train qui avance, et ce son si particulier des rails. 
Des étiquettes de bagage, parfois avec de petits écrans intégrés nous informent des personnes célèbres qui avaient leurs habitudes. 


La visite se poursuit à l’intérieur de l’Institut du monde arabe. Là encore, tout est dans le détail, d’immenses malles servent de vitrines, avec une ambiance tamisée, c’est vraiment une très belle scénographie ! On y découvre des affiches, des photographies où l’on voit des voyageurs portant des habits traditionnels le temps de poser…


* Institut du Monde Arabe, 1 Rue des Fossés Saint-Bernard - 75005 Paris
Jusqu'au 31 août, mardi, mercredi, jeudi : 9h30-19h ; vendredi : 9h30-21h30 ;  
samedi, dimanche et jour férié : 9h30-20h. De 8.50 € à 10.50 €.

jeudi 1 mai 2014

The Lunchbox, un film qui fait saliver !

J’aime les films qui donnent envie. Envie de faire son sac et prendre le premier avion pour Seattle. Envie de pleurer de bonheur sur la beauté de la vie. Envie de se mettre à danser, là tout de suite. Mais j’apprécie aussi, tout particulièrement, les films qui donnent faim. Ceux qui comme A la Verticale de l’été et The Lunchbox, vous déposent sur la langue l’explosion des épices, dans votre palais la douceur du lait de coco…tout en étant derrière votre écran ! The Lunchbox, c’est une rencontre atypique, rythmée par des déjeuners livrés.


Bombay. Une cuisine, un bureau. D’un côté, Ila, jeune femme délicieuse qui prépare chaque midi une lunchbox, qui sera récupérée puis livrée à son mari. Sajaan, employé de bureau est sur le départ pour sa retraite et attend son déjeuner livré comme beaucoup de salariés indiens de classe moyenne.
Bien évidemment l’impensable se produit dans cette mécanique bien rodée (sinon, il n’y aurait pas de film…), la lunchbox se retrouve sur le bureau de Sajaan, qui se délecte des délices préparés par Ila. Des bouts de papier glissés sous les chapatis, des morceaux de vies échangés et la poésie de l’espoir, de l’amour et de la confiance retrouvés.

The Lunchbox fond en bouche comme un naan au fromage. Le scénario est original et les multiples personnages attachants. Faire de ses boîtes en fer qui s’empilent l’objet de convoitise, de séduction, est surprenant. Oui, la cuisine est un art de la séduction !

lundi 24 mars 2014

Life de Keith Richards, un vrai kiff !

Je n’ai jamais été une grande fan des Rolling Stones mais j’adore le rock et les autobiographies. Lorsque Life de Keith Richards est sorti en 2010, j’ai gardé dans le coin de ma tête la référence, en attendant le format poche (bien plus pratique à ranger dans un sac à main…). 
 

Ce petit pavé de 720 pages se lit comme du petit lait. On est replongé dans l’univers des Stones, de leur création à aujourd’hui. Alors si l’on vous demande en soirée ce que vous avez pensé du livre du guitariste des Stones, voici ce qu’il vous faudra retenir pour jeter de la poudre (et je ne parle pas de substance illicite ici) aux yeux de vos interlocuteurs. 
« Ah oui, Life, cette autobiographie de Kiff…

- où l’on apprend que Keith a créé « Satisfaction » dans son sommeil…Au réveil, il se rend compte qu’une cassette toute neuve est glissée de son enregistreur. Il la rembobine et découvre qu’il joue la structure d’une chanson en acoustique qui se termine par 40 mn de ses ronflements… Ce sera l'un des plus gros succès du groupe.
- où l’on découvre que « les Beatles et nous-mêmes (les Stones) avons fait de l’album le but de l’enregistrement et précipité la mort du single. »
- où l’on apprend en mode gossip que Roger Vadim fût l’un des témoins du mariage de Mick Jagger et Bianca Jagger dans les années 70 (il y a toujours une question people dans les jeux de sociétés…)
- où non, non et re-non, toutes les chansons des Stones ne parlent pas que de drogue. « Jumpin’ Jack Flash » ne traite pas d’héroïne et le titre vient du bruit que faisait le jardinier de Keith. »

Les relations entre Keith et Mick, leur relation à la drogue, les tensions et la difficulté de rester un groupe uni malgré les personnalités et les époques…

Seul point négatif, si vous n’êtes pas musico comme moi, certains passages vous seront indigestes. Pourtant, j’adorerai jouer de la gratte comme une déesse, mais en vrai ça donne plutôt ça :


Life de Keith Richards, aux éditions Points. 8,90 euros.

mardi 12 novembre 2013

Ma vérité sur l'affaire Harry Québert

La Vérité sur l’affaire Harry Québert. Oui je sais, ce livre est sorti il y a bien longtemps déjà, tout comme Les Visages dont je vous parlais il y a peu ou encore Les Apparences. Et ce que je m'apprête à vous dire, vous l’aurez peut-être déjà lu mille fois. M'en fiche ! Pour tous ceux qui étaient au fin fond du Botswana au moment de la sortie de ce livre (septembre 2012), ou qui comme moi, n’aiment pas subir les assauts marketing des grosses boîtes d'édition, voici ma version des faits. 


Marcus Goldman, jeune auteur américain, connaît le succès grâce à son premier roman. En revanche, il peine à écrire le second alors que le public commence déjà à l’oublier. Il se tourne vers son professeur et vieil ami Harry Québert, lui-même auteur à succès pour lui prodiguer conseils et idées mais l’inspiration ne vient pas.
C’est alors que se produit un événement inattendu. Le corps d’une jeune fille disparue il y a trente ans est découvert dans le jardin du professeur. Marcus découvre que son vieil ami et cette jeune fille Nola, ont eu une relation à l’époque. L’idée de son livre germe : il fera tout pour innocenter Harry Québert et découvrir le coupable.

Lors de la lecture de La Vérité sur l’affaire Harry Québert, j'ai souvent pensé à Twin Peaks. Au delà du même postulat de base, à savoir la disparition d’une jeune fille au physique agréable et à la vie plus mystérieuse qu’il n’y paraît, il y a toute une floppée de personnages. Tous pourraient avoir un lien dans ce meurtre.
Jusqu'au dernier moment, on est sur les dents. On suit cet écrivain sympathique qui a soif de vérité, accompagné d'un flic comme on les aime : dur à l'extérieur mais tendre et honnête. J'ai adoré ces multiples rebondissements, et surtout ces indices semés par l'auteur tout au long du roman. Je me suis prise au jeu de cette enquête, à cette ambiance de petite ville américaine. Je ne l'ai pas lâché, mon sommeil en a pris un coup mais quel plaisir de lecture !

* La Vérité sur l'affaire Harry Québert de Joël Dicker, aux éditions de Fallois.

jeudi 17 octobre 2013

Les visages, le thriller où l’art n’est pas cochon !

Toujours sur ma lancée « thrilleresque », on m’a parlé des Visages de Jesse Kellerman. Après avoir lu la quatrième de couverture, j’ai ouvert le livre. Et là encore, je me suis fait des soirées qui se terminaient au petit matin, sans pouvoir le lâcher. Pour Les Visages, on laisse tomber le couple pour plonger dans l’univers de l’art.


Ethan Miller est galeriste à New York. Il gère quelques artistes prometteurs (et aussi fantasques) jusqu’au jour où il découvre dans un appartement miteux de la banlieue, une véritable œuvre d’art. Des centaines de cartons où s’entassent des dessins qui, mis bout à bout, constituent une œuvre d’art géante. Subjugué et certain de créer l’événement, Ethan organise des expositions, tout en cherchant l’auteur de ces dessins. Le monde de l’art s’emballe, on crie au génie de ce nouvel artiste de l’art brut mais Victor Crack, le locataire de l'appartement, reste introuvable, ce qui n’est pas pour déplaire au galeriste. Mais le coup de fil d’un policier à la retraite va changer la donne. Les visages représentés sur le dessin central de l’œuvre ne lui sont pas étrangers…

J’ai adoré le style simple et drôle de ce roman. Le narrateur nous entraîne avec lui dans une enquête forte (et parfois très violente) qui mêle filiation, amour et art pictural.  

L'avez-vous lu ? Si oui, êtes-vous devenu caféphile pour rester éveillé jusqu'à la dernière page ou vous sert-il de cale pour votre commode ? Ou les deux... 

* Les visages de Jesse Kellerman aux éditions Points.

jeudi 10 octobre 2013

Les apparences, un thriller haletant !

Depuis quelques semaines, je suis dans une phase « boulimie de lecture ». Autant vous dire que le frigo est vide, que le panier à linge déborde et que même au travail, je prends du retard (mon boss est-il au courant de ce blog ?...trop tard…). Tout a commencé avec Les apparences de Gillian Flynn, que l’on m’a conseillé. A peine débuté, le lâcher était une torture.  
Tout commence le jour tragique où Nick en rentrant chez lui, découvre que son salon est sens dessus dessous et que sa femme, Amy, a disparu. L’enquête commence alors. En parallèle de la narration de Nick, de ce qu’il vit, de ses questionnements, on découvre les bribes du journal intime de sa femme. Le lecteur est pris dans un tourbillon de questions et de rebondissements au fur et à mesure que l’enquête avance. Nick est-il coupable ? Est-il sincère et honnête ? L’auteur a le don de nous plonger au cœur d’un suspens haletant au cœur de ce couple que l’on découvre au fil des pages. Si vous aimez les séries policières, mais sans les cadavres au réalisme dégoûtant, je vous conseille ce thriller très prenant.
Je vous parlerai la semaine prochaine d'un autre livre qui m'a tenu en haleine : Les visages. Pour l'instant, je suis à cran car j'ai dû mettre de côté La Vérité sur l'affaire Harry Québert pour pouvoir écrire ce post !
Avez-vous lu Les apparences ? Avez-vous aussi été happée par cette histoire ? 
* Les apparences de Gillian Flynn aux éditions Sonatine.

mercredi 18 septembre 2013

Un road trip "rock'n'roll" avec Not Fade Away !

Je rentre d’un périple totalement déjanté sur les routes des Statès ! Et tout ça depuis mon lit/métro/toilettes (…) ! Je ne vous parle ni de téléportation, ni de narcolepsie mais de lecture ! Une de celle qui vous prend aux tripes dès la première page et vous laisse, plus de 400 pages plus loin, sur le bas côté, dans une état d’hébètement. 

 
Not Fade Away est un road trip à travers le territoire américain durant les années 60, mêlant le rock’n ‘roll , les rencontres improbables, l’amour, l’amitié et la benzédrine !
L’histoire commence par une rencontre (de nos jours ?) entre le narrateur et une dépanneuse sortie de nulle part. Le conducteur, Georges, personnage énigmatique, n’a qu’une idée en tête : raconter « son pèlerinage »…
1959, une petite vingtaine d’années au compteur, George côtoie des artistes (clin d’œil à Gary Snyder), prend du speed, conduit des dépanneuses et pour les fins de mois, traîne dans des entourloupes aux assurances. Une de ces missions l’amènera à conduire une Cadillac Eldorado blanche et à l’amener « à bon port ». Sur la route, il carbure au speed, aux rencontres mystérieuses et tout ça sur fond de Buddy Holly, Jerry Lee Lewis ou encore Chuck Berry ! 

Si vous aimez l’écriture syncopée de Kerouac, les rencontres fortes qui tombent à pic ou le bon rock’n’roll, vous DEVEZ monter à bord de cette Cadillac et vous laissez emporter sur la route de Not Fade Away !


* Jim Dodge, Not Fade Away, aux éditions 10/18

mercredi 11 septembre 2013

Rien ne s'oppose à la nuit, un roman bouleversant

Rien ne s’oppose à la nuit est un de ces livres qui ne peut vous laisser de glace (à moins que vous le lisiez tout nu sur la banquise, bien sûr…). Plus sérieusement, ce livre m'a bouleversé.
Avec son format poche et un nombre de pages raisonnable, je l’avais glissé dans mon sac de voyage pour les vacances. A l'arrivée, sur le quai, mes yeux étaient rouges et j'étais triste. Heureusement que le vent breton a des vertus apaisantes.


Je suis malheureusement obligée de « spoiler » un minimum pour vous parler de ce roman.
Delphine de Vigan, déjà auteur de Jours sans faim ou No et moi, découvre un matin en se rendant chez sa mère, que le corps de cette dernière est inanimé…
Un point final et brutal qui va pousser l'auteur à tenter d'en savoir plus sur sa mère dont elle ne savait que peu de chose. « La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte… »
Elle décide d’interroger les frères et sœurs de sa mère pour mieux la connaître, comprendre sa mort, lui donner l’explication de l’impalpable.
L’écriture est élégante, fine et toute en force. Delphine de Vigan nous emmène dans les tréfonds d’une famille qui au premier abord nous émeut, nous attendri... pour ensuite oser gratter sous la surface…
C’est à ce moment-là que j’ai hésité. Fermer le livre, le laisser là, dans le train. Ne pas lire pour ne pas savoir. Trop dur, trop de souffrance. Mais, je crois qu’avant tout, je voulais découvrir (non pas la fin car je la connaissais) si quelque chose de positif ressortait de cette histoire familiale. Je voulais aussi finir ce livre par respect pour l'auteur qui a osé raconter son histoire, celle de sa mère, de cette famille comme tant d'autres, où le silence cache bien des horreurs.

Ce livre est terriblement émouvant et bouleversant. Je vous le conseille, malgré les larmes qu’il m’a tiré...

* Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit, le livre de poche. Prix du roman Fnac 2011 - Prix Renaudot des lycéens 2011 - Grand prix des lectrices de Elle 2012 

jeudi 25 juillet 2013

Deux livres à ne (surtout) pas glisser dans votre valise !

Ça y est, vous êtes sur le point de partir en vacances, vos valises débordent de « à laver », « c’est chiffonné, tant pis, je repasserai sur place » ou encore de « ça, je prends, on verra plus tard ». Il ne vous manque plus que l’élément indispensable et synonyme d’évasion extrême : le livre. Celui qui vous fera crier à vos amis déjà dans l’eau « j’arrive, je veux juste terminer le chapitre !!!! »

Ma mission aujourd'hui : non pas vous dire quels livres prendre mais plutôt quels ouvrages ne pas acheter ! On a beau récolter des titres ou des auteurs vantés sur la blogosphère depuis quelques semaines, une fois chez le libraire, ils n’y sont pas forcément. Alors parfois, on fait l’erreur de prendre celui qui a l’air pas mal/qui a une belle couverture/qui a le bandeau « élu meilleur roman de la décennie ». Et là c’est le drame : un pavé de 500 pages qui pèse 1 tonne dans votre sac de voyage et l’envie d’en faire des confettis dès la page 3 ! 


Avant toute chose, je vais vous donner 2/3 indications sur mes goûts en terme de lecture car comme on le sait tous, ils sont tous dans la nature (les goûts, pas les livres !). En plus de Rosa Candida et des Confessions de Jackie Kennedy, j’aime le rythme syncopé des œuvres de Jack Kerouac, les récits de voyages en général, l’univers poétique de Boris Vian (ou Vernon Sullivan…) ou encore la délicatesse des romans de Jane Austen,. Plus récemment, j’ai découvert et adoré Testament à l’anglaise de Jonathan Coe, L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon ou encore L'indésirable de Sarah Waters.

Voilà, maintenant que vous lisez en moi comme dans un livre ouvert (…), voici les 2 romans que je ne vous conseille pas : 


Dernière nuit à Twisted River de John Irving 

L’histoire en gros
Les années 50, dans le nord-est des Etats-Unis, au beau milieu d’un monde de bûcherons. Y vivent un cuistot Dominic et son fils Danny. Un événement va les amener à fuir vers diverses destinations et ce, sur plusieurs décennies. Une cavale, une relation forte entre le père, son fils et leur ami Ketchum et quelques soupçons de violence.

Pourquoi je n’ai pas aimé 
Tout est toujours extrêmement détaillé. C’est trop, on s’y perd. L’action arrive tardivement, il faut attendre la fin du premier tiers du livre et puis on se dit « ah chouette, ça y est, c’est parti mon kiki » et tout retombe comme un soufflé. Ce père et son fils avancent doucement, et nous avec. Le dernier tiers est plus animé, plus de suspens, de vie tout simplement.
Irving saute d’une année à une autre, puis reviens en arrière…J’ai plusieurs fois eu besoin de relire certains passages pour savoir quand se situait l’action…

Parce qu’il faut toujours trouver un point positif 
J'ai voulu lire un autre roman du même auteur (un écrivain aussi reconnu internationalement, il doit bien y avoir une raison) et je suis en train de lire Le monde selon Garp qui me plaît déjà beaucoup plus.


Freedom de Jonathan Franzen

L’histoire en gros
Ce n’est pas une mais plusieurs histoires dans l’histoire et autant de personnages qui gravitent. Là encore, on suit l’évolution des personnages sur plusieurs décennies. Ils sont principalement trois : Patty, Walter et Richard. Il est question d’amour, d’amitié, de compromis, de regrets…Ces trois là tentent de construire leur chemin, ensemble ou pas et avec beaucoup de difficultés.

Pourquoi je n’ai pas aimé  
Les personnages sont beaucoup trop complexes, notamment Patty. Impossible de m’identifier à aucun des trois et donc de me glisser dans cette histoire. J’ai l’impression que l’auteur a passé pas mal de temps à réellement retranscrire trois psychologies complexes, au point de proposer une histoire d’amour/amitié totalement psychotique.

Parce qu’il faut toujours trouver un point positif 
Une "happy end" (où plutôt une "logique end") qui malgré tout nous permet de terminer une lecture lourde et difficile par une note d’espoir sur les chemins chaotiques de certaines vies…

Et vous, vous avez des conseils de non-lecture ? Si vous avez adoré ces deux livres, ça m'intéresse ! 

vendredi 14 juin 2013

Keith Haring au Musée d'Art Moderne

De Keith Haring, je connaissais son trait si particulier, sa fresque à l’hôpital Necker ou encore son engagement contre le Sida. C’est sûrement assez pour gagner 2 points à Questions pour un champion me direz-vous (et espérer gagner l’Encyclopédie des champignons de mer en 12 volumes…). Mais lorsque le Musée d’Art Moderne (et le Centquatre) annonça une rétrospective du travail de Keith Haring, cela s’annonçait comme "LE" événement à ne pas rater !
(c) Monampersand

Il faut savoir que le MAM fait nocturne le jeudi jusqu’à 22h et qu’il y a donc beaucoup moins de monde que le week-end. C’est donc à 19h, jeudi dernier, que j’ai visité cette exposition gigantesque. Son travail a été découpé selon ses différentes thématiques de création : capitalisme, religion, mass media, racisme, sida…Il y a donc largement de quoi s’étonner, s’amuser ou encore s’interroger. 

 
Keith Haring nait en 1958 en Pennsylvanie. Après de rapides études de dessin publicitaire, il part pour New York, à l’âge de 20 ans. Cette ville sera pour lui, un véritable électrochoc : cosmopolite, énergique. Tout est effervescence. Il s’inscrit à la School of Visual Art et rencontre en parallèle des graffeurs et des peintres comme Kenny Scharf ou Jean-Michel Basquiat. Armé d’une craie, il dessine sur les panneaux publicitaires vacants du métro new-yorkais. Ces Subway drawings sont d’ailleurs visibles au MAM. Son art est influencé par le graffiti et le « cut up » de William Burroughs. 

En 1982, sa première exposition personnelle connaît un vrai succès. Un an plus tard, Keith Haring rencontre Andy Warhol avec qui il se lie d’amitié. Les Biennales de New York, de Sao Paulo et de Venise accueillent ses œuvres sur bâche, vase, sculpture. L’Europe est désormais aussi touchée par ses créations. Ses dernières sont de plus en plus engagées : racisme, contrôle de l’Eglise sur l’homme, des mass media sur les cerveaux…
Dès 1984, il s’engage auprès des enfants en réalisant des peintures dans des hôpitaux, des orphelinats, des centres de soins. 1986 est l’année où il ouvre sa boutique Pop Shop, où sont vendus des produits dérivés de son art...Lui qui œuvre pour la démocratisation de l’art, contre le capitalisme et toute forme d’oppression…
Son cercle d’amis s’agrandit et l’amène à côtoyer Madonna, Timothy Leary ou encore William Burroughs.

Brazil, 1989 - Keith Haring
Le sida, appelé alors « la maladie des gays » est déjà bien répandu lorsque Keith Haring apprend qu’il est séropositif. On est en 1988 et le gouvernement ne fait pas grand-chose. Keith fera parti de ceux qui mettront leur énergie et leur art au service de la prévention. Un an plus tard, il crée la Keith HaringFoundation, qui vient en aide aux enfants et soutient des associations qui luttent contre le sida

Autoportrait, 1985 - Keith Haring
Malgré l’envergure de ses peintures, Keith Haring peint vite, à main levée et sans dessin préparatoire. Une vidéo montre d’ailleurs une de ses performances au MAM. Il peindra quasiment jusqu’à sa mort à l’âge de 31 ans, en 1990. Une manière bien à lui de lutter, une dernière fois, contre la mort.

* Keith Haring The Political Line, Musée d'Art Moderne, 11 Avenue du Président Wilson, 75016 Paris. Du mardi au dimanche de 10h à 18h, le jeudi jusqu'à 22h / 11 euros.
* A voir jusqu'au 18 août 2013.
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...