Je suis une grande
consommatrice de livres d’aventures. J’aime tellement m’engouffrer dans ces exploits qui me
transportent à l’autre bout du monde, à pied, en train, sur un monocoque…J’ai
une préférence, je l’avoue, pour ceux qui transpirent, qui luttent avec leur
corps et leur mental… Quand je referme le livre, c’est simple, la plupart du
temps soit je note une envie de voyage particulier dans mon carnet « A
faire avant de casser ta pipe », soit j’achète quasiment de suite un
billet d’avion/de train…ou alors je vais juste dîner indien/afghan/japonais…(ça reste entre nous bien sûr)
Pour Wild de Cheryl
Strayed, je n’ai ni acheté de billet, ni écrit quoique ce soit dans mon carnet
(et je ne me suis même pas jeté sur du macdo). Non, mais j’ai repensé à une
petite randonnée que j'ai faite seule sur la West Highland Way (Ecosse) et une bouffée de
bonheur, d’accomplissement m’a envahi. En toute modestie, mon minuscule périple
n’avait rien à voir avec celui de Cheryl, mais la recherche de réponses, de
mieux-être, d’expérience mentale était similaire.
Wild. Prologue. Cheryl
est en pleine montagne californienne depuis 38 jours. Une de ses chaussures de
randonnée vient de rouler dans le précipice. « J’avais poussé un cri
incrédule ». Après le choc, elle envoie l’autre dans le vide.
Le tableau est dressé,
simple et efficace dès les premières lignes. Cheryl est sur le PCT, le Pacific
Crest Trail, un sentier de randonnée long de plus de 4200 kms qui traverse la
côte ouest des Etats-Unis, de la frontière mexicaine à celle du Canada. Cheryl,
elle, a décidé de partir de la Californie et de rejoindre l’Oregon soit 1700 kms de
randonnée, seule avec un sac à dos tellement énorme qu’elle l’a surnommée
Monster ! Cette idée de partir lui est venue en tombant « par
hasard » sur le guide de randonnée dans le coin d’un rayonnage de librairie.
Il faut dire que depuis quelques années, la vie de Cheryl a basculé dans un no
woman’s land : sa mère est morte d’un cancer, sa famille s’est
désolidarisé, son mariage prend l’eau, et se piquer à l’héroïne devient un
loisir…
Le chemin est tantôt désertique,
tantôt montagneux. Elle y affronte la chaleur, le froid, la neige, les animaux,
la douleur physique avec la solitude comme unique "obligation". Les rencontres ponctuent
cette longue marche dans une nature exceptionnelle et vivante. On voyage à ses
côtés, on imagine les paysages qu’elle décrit, les sensations qu’elle éprouve
dans l’épreuve comme dans la joie de recevoir des colis à certaines étapes.
Son expérience est une
vraie leçon de vie, de courage, de confiance en soi et en la vie. Un beau
témoignage à lire, relire et surtout à partager !
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