mercredi 11 septembre 2013

Rien ne s'oppose à la nuit, un roman bouleversant

Rien ne s’oppose à la nuit est un de ces livres qui ne peut vous laisser de glace (à moins que vous le lisiez tout nu sur la banquise, bien sûr…). Plus sérieusement, ce livre m'a bouleversé.
Avec son format poche et un nombre de pages raisonnable, je l’avais glissé dans mon sac de voyage pour les vacances. A l'arrivée, sur le quai, mes yeux étaient rouges et j'étais triste. Heureusement que le vent breton a des vertus apaisantes.


Je suis malheureusement obligée de « spoiler » un minimum pour vous parler de ce roman.
Delphine de Vigan, déjà auteur de Jours sans faim ou No et moi, découvre un matin en se rendant chez sa mère, que le corps de cette dernière est inanimé…
Un point final et brutal qui va pousser l'auteur à tenter d'en savoir plus sur sa mère dont elle ne savait que peu de chose. « La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte… »
Elle décide d’interroger les frères et sœurs de sa mère pour mieux la connaître, comprendre sa mort, lui donner l’explication de l’impalpable.
L’écriture est élégante, fine et toute en force. Delphine de Vigan nous emmène dans les tréfonds d’une famille qui au premier abord nous émeut, nous attendri... pour ensuite oser gratter sous la surface…
C’est à ce moment-là que j’ai hésité. Fermer le livre, le laisser là, dans le train. Ne pas lire pour ne pas savoir. Trop dur, trop de souffrance. Mais, je crois qu’avant tout, je voulais découvrir (non pas la fin car je la connaissais) si quelque chose de positif ressortait de cette histoire familiale. Je voulais aussi finir ce livre par respect pour l'auteur qui a osé raconter son histoire, celle de sa mère, de cette famille comme tant d'autres, où le silence cache bien des horreurs.

Ce livre est terriblement émouvant et bouleversant. Je vous le conseille, malgré les larmes qu’il m’a tiré...

* Delphine de Vigan, Rien ne s'oppose à la nuit, le livre de poche. Prix du roman Fnac 2011 - Prix Renaudot des lycéens 2011 - Grand prix des lectrices de Elle 2012 

2 commentaires:

  1. C est vrai que ce livre est dur à encaisser. Choisir de porter ce poids sur ses épaules le temps d'une lecture ce n'est pas évident. Comme toi j ai fini les yeux rougis, le nez aussi mais je ne regrette pas. C'est un bel exemple de résilience que nous offre Delphine de Vigan qui malgré les turpitudes de la vie a brillamment relevé la tête!

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  2. C'est effectivement un roman bouleversant et terriblement bien écrit, mais un an après ma lecture je ressens toujours un sentiment de gène, une impression de voyeurisme que je n'arrive pas à chasser

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