Wadjda, douze ans, rêve de
faire du vélo avec son copain Abdallah. Oui mais voilà, nous sommes en Arabie
Saoudite et là-bas, les filles portent le Niqab (le voile intégral qui ne
laisse voir que les yeux) pour éviter d'être vues par les hommes, alors faire
du vélo, bien évidemment, c'est interdit ! Oui mais voilà, Wadjda est
rebelle dans l’âme. Elle porte des baskets et un jean sous son voile. Elle
écoute du rock sur son poste radio-cassette, et surtout, elle le veut ce vélo.
Quitte à psalmodier le Coran afin de gagner le concours de son école dont la
récompense lui permettrait de s’offrir sa bicyclette.
Le quotidien de Wadjda nous plonge dans un monde où
les femmes tentent de se faire une place alors que leur société ne leur en
laisse que très peu…Enfermées chez elle (la rue est le territoire des hommes
uniquement), dans une voiture avec chauffeur (elles n'ont pas le droit de
conduire) ou au travail (à un poste sans responsabilité), les femmes
saoudiennes tentent de se frayer un chemin. Dur lorsque le mari peut en épouser
une autre…Frustrant quand leurs chants ne doivent pas attirer l’oreille
de l’homme…Terrible lorsque Wadjda découvre qu'elle n’apparaît pas sur l’arbre généalogique de son
père…
Ce film réalisé par
une femme saoudienne est une première, a été entièrement tourné dans les
rues de Riyad (c’est aussi une première). Haifaa Al Mansour a, malgré tout, du
diriger ses comédiens d’une camionnette, ou par téléphone afin d’éviter, elle
aussi de se montrer aux passants…
Un premier long métrage bouleversant, émouvant, délicat. Et dire qu'il n'existe aucune salle de cinéma en Arabie Saoudite...
Il a l'air plutôt bien, j'vais aller le voir. :)
RépondreSupprimerIl est au ciné ou en DVD ?
RépondreSupprimerEn tous cas, merci pour la découverte!!
Bisous